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Stratégie climat : méthode et outils

Eclipsé par la crise sanitaire, le dérèglement climatique demeure un enjeu de société majeur.

Méthode et outils pour s’adapter au changement climatique, réduire ses émissions de gaz à effet de serre et contribuer à la neutralité carbone.

1- Comprendre les enjeux et les ordres de grandeur

La première étape de la démarche repose sur la compréhension de ce qu’est le réchauffement climatique, son origine, son rythme et ses conséquences à court et moyen terme sur la planète, sur les ressources nécessaires à la vie (y compris à la paix). Les entreprises faisant partie de cet écosystème global, la connaissance est tout aussi pertinente et permet de porter un regard sur un éventail de risques plus large sur les ressources utiles à la production (énergie, matières premières) et sur la croissance (notamment à l’international).

Comprendre les ordres de grandeur sur les enjeux et les solutions mises en oeuvre est également indispensable pour apprécier la pertinence des efforts réalisés actuellement et prioriser les actions pour faire mieux à l’avenir.

La sensibilisation et la formation est la première action à entreprendre.

Individus ou entreprises / associations / collectivités

La fresque du climat

Pour comprendre le climat et ses conséquences sur l’environnement et les hommes, participez à la fresque pour le climat. Un atelier participatif avec des cartes à disposer pour représenter une fresque, avec en prime de la créativité et des échanges. Compter 3 h pour un groupe de 6-8 personnes, sensibilisation disponible en ligne ou en présentiel moyennant une poignée d’euros pour les particuliers. Un super outil de sensibilisation qui connaît de multiples déclinaisons :

les vidéos de JM Jancovici

Le réchauffement climatique est une conséquence de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, principalement du CO2 et du méthane. La consommation d’énergie fossile est responsable des 2/3 des émissions. Visionner les modules de formation de Jean-Marc Jancovici est très pédagogique (incontournable) pour comprendre le lien entre l’économie, l’énergie et le climat, les ordres de grandeur : le ton décapant en prime.

2- Mesurer ses émissions de CO2

Une fois les grands enjeux et les ordres de grandeur bien assimilés, l’étape 2 consiste à mesurer les émissions de gaz à effet de serre, afin d’évaluer votre niveau d’impact sur le climat. Votre dépendance à l’énergie (notamment fossile) sur les différents postes de consommation et de production sera également illustrée via ce type de bilan.

Entreprises / associations / collectivités

L’outil de référence est le bilan carbone – BEGES (les entreprises > 500 salariés ont l’obligation de le faire tous les 4 ans). Une bibliographie des BEGES est disponible ici.

Il s’agit de passer en revue la chaine de valeur de l’entreprise et de compter les émissions d’équivalent CO2 :

  • scope 1 : les émissions directes (consommation de pétrole, fioul, gaz, charbon, biomasse) et autres émissions de process et fugitives (fuites gaz de climatisation par exemple),
  • scope 2 : les émissions indirectes tels que la consommation d’électricité et de vapeur,
  • scope 3 : les émissions indirectes hors énergie (transports de marchandises et de personnes, achats de biens et services et le traitement des déchets). En savoir plus sur le détail des scopes.

Le référentiel du Shift Project (open source), Net Zero Initiative permet de comprendre le mécanisme.

Individus

Au niveau individuel, des calculateurs existent également. Nous en recommandons 2 :

La solution de Carbone4 Myco2  : une conférence où vous calculez votre bilan personnel de façon très didactique, selon les moments de la journée, avec l’aide d’experts. Top.

La dernière version du calculateur d’écolab (Ademe, association Bilan Carbone) ci-dessous, très bien également : faire le test

Enfin, pour approfondir le sujet, l’article très complet (chaudement recommandé) sur le site Bonpote. Tant que vous êtes sur le site, profitez-en pour lire l’article sur l’effet rebond, vous comprendrez notamment pourquoi l’innovation technologique ne résoudra pas le problème du climat.

3- Réduire son empreinte carbone et s’adapter au changement climatique

Entreprises / associations / collectivités

Une fois que les postes d’émissions les plus importants de l’entreprise sont identifiés, le plus dur commence. A savoir définir des objectifs ambitieux (environ 5% de réduction par an) et imaginer et déployer les actions pour y parvenir.

Pour vous aider, the Shift Project a réalisé un document de synthèse qui dresse les axes de transformation « bas carbone » par secteurs, à télécharger ici.

Réduire ses émissions revient également à questionner le problème de son marché et appréhender comment y répondre, notamment en terme de valeur ajoutée. Cette approche permet aux entreprises de s’attaquer aux émissions majeures, à savoir celles issues des produits et des clients. Des actions significatives pourront être conçues : chaîne de valeur revue ou invitation des clients à l’adoption d’un comportement sobre par exemple. Bref, voilà un défi qui mobilise les collaborateurs et qui promet de réels impacts.

Individus

Les outils de calcul de l’empreinte « climat » vus ci-dessus présentent des solutions pour la réduire. Parmi ces solutions :

  • adopter un comportement « climat compatible » : réduire la consommation de viande (notamment bœuf, veau, agneau), privilégier la mobilité douce (marche, vélo), etc.
  • investir dans des équipements performants : isoler son appartement / maison, acheter un véhicule plus sobre, etc..
    Voir l’infographie avec des ordres de grandeur pour « faire sa part »,
  • Il existe également des ateliers pour vous aider à prioriser les actions, comme ceux proposés par 2tonnes.org

4- Contribuer à la neutralité planétaire

Individus ou entreprises / associations / collectivités

Vous avez mis en oeuvre des actions pour réduire votre impact sur le climat et obtenu des résultats tangibles : félicitations.
Pour les émissions de CO2 que vous n’arrivez pas à éliminer, la contribution à la neutralité globale est la solution qui s’offre à vous. Il s’agit de financer :

  • des projets de performance énergétique, pour aider les autres à réduire leur impact CO2,
  • des puits de stockage de CO2 : restauration d’écosystèmes naturels (forêts par exemple).

De nombreux organismes et ONG proposent ce type de prestation. Parmi les critères de choix, vous pouvez agir sur votre chaine de valeur (ou pas), en France ou à l’international, sur des projets en lien avec l’énergie, la biodiversité, l’agriculture, l’impact social, etc. Citons par exemple PurProjet

A retenir

Vous avez la méthode et les outils pour lutter contre le réchauffement climatique et prendre votre part, aussi bien au niveau individuel que collectif (en entreprise, association, collectivité).

Commencer par comprendre le problème à résoudre est une évidence.

Changer ses habitudes, ses équipements ou ses modes de fabrication et ses produits demande du temps et des investissements. Planifier ces actions pour une mise en oeuvre progressive est nécessaire.

Agir, c’est aussi être ambassadeur et encourager vos proches à prendre leur part. Partagez, relayez, sensibilisez, comme animateur de la Fresque du climat par exemple, .

De nombreuses agences proposent des solutions pour élaborer un bilan carbone (BEGES), le suivre « online » et plus encore. Apidae, associé à de solides partenaires sélectionnés pour leur performance, accompagne les entreprises (TPE, PME et ETI) dans leur stratégie bas carbone. Notre approche opérationnelle se concentre sur les enjeux à fort impact (produits-clients-fournisseurs), pour minimiser le temps de collecte d’information (reporting) et maximiser le temps de mise en oeuvre d’actions.

Photo de Hernan Pauccara

Written by

Christophe aide des centaines de PME depuis 2009 à créer davantage de valeur ajoutée pour leurs clients, collaborateurs et parties prenantes. Son approche climat-RSE est axée autour du business des entreprises.

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